... et je parlerai à ton coeur.
B comme beauté...
... et je parlerai à ton coeur.
Ce goût de la terre
A faire de la beauté
Pour le plaisir de qui ?
Est-ce pour son équilibre ?
Est-ce sa victoire
Sur quelque chose en elle
Qui lui en veut ?
Guillevic
Et si c'était toi
qui devenais printemps ?
Guillevic
Méditer,
c'est regarder profondément dans le coeur des choses.
Thich Nhat Hanh
C'est un étang
Qui pas plus qu'à d'autres saisons
Ne se lèvera.
Mais il s'y passera
Des choses
Dont quelques-unes
Se montreront.
Guillevic, Fibres vernales
S'abîmer devant les ronds dans l'eau
et puis hâter le pas
Entre deux averses
s'émerveiller devant la symphonie de verts.
Personne n'a frayé le chemin
que tu vas parcourir
dans l'inconnu
dans le bleu.
C'est ton chemin,
seul,
tu vas le parcourir. Il est
impossible de revenir en arrière.
Toi-même tu ne peux
y laisser des traces
et le vent efface tes pas
dans la montagne nue.
Olav H. Hauge
Généreux printemps
Chemins fleuris
Du vert et du blanc à profusion
Avec une pointe de rose
Un peu de printemps chez moi
Tout juste le temps d'être de petites balles, de petits globes lisses et denses, quelques jours ; puis, cédant à une poussée intérieure, de s'ouvrir, de se déchiffonner, comme autant d'aubes autour d'un poudroiement doré de soleil.
Comme autant de robes, si l'on veut. Si vous y incite l'insistante rêverie.
(...)
La grâce dérobée des fleurs.
Parce qu'elles s'inclinent sous leur propre poids, certaines jusqu'à terre, on dirait qu'elles vous saluent, quand on voudrait les avoir soi-même, le premier, saluées.
Ainsi groupées, on dirait une figure de ballet.
(...)
Philippe Jaccottet, Les pivoines