La soirée était belle et douce.
Propice à un beau moment de lecture.
Je me suis bien installée, avec un fond musical
fait de légèreté et de sérénité.
Et je me suis laissé porter par la légèreté de la neige,
par sa blancheur immaculée,
par les haïkus,
par cette écriture épurée et sans frioritures inutiles.
Je me suis laissé emporter par cette quête d'absolu,
d'amour de la vie et du beau.
Il n'y a plus de neige, me direz-vous !
Il n'y a que "du blanc à songer" comme aurait dit Rimbaud.
J'étais tout simplement plongée dans le délicieux ouvrage, signé Maxence Fermine, intitulé Neige, ce roman poétique qui se passe dans le Japon du XIXe siècle.
Si vous ne connaissez pas ce petit livre, je vous le recommande chaudement ! L'écriture est belle comme un cristal de neige et légère comme un flocon. En voici un avant-goût, extrait des premières pages de ce recueil qui se lit en une soirée !
(...) Un matin, le bruit du pot d'eau qui éclate dans la tête fait germer une goutte de poésie, réveille l'âme et lui confère sa beauté. C'est le moment de dire l'indiscible. C'est le moment de voyager sans bouger. C'est le moment de devenir poète.
Ne rien enjoliver. Ne pas parler. Regarder et écrire. En peu de mots. Dix-sept syllabes. Un haïku.
Un matin, on se réveille. Il est temps de se retirer du monde pour mieux s'en étonner.
Un matin, on prend le temps de se regarder vivre. (...)
A vous qui passez par ici, régulièrement ou par hasard, je vous souhaite de délicieux moments, aussi délicieux que ceux que j'ai passés en savourant ces pages !