Entrer en insurrection, c'est obéir au Souffle : il nous réveille de cette mauvaise somnolence qui est le propre de ceux qui subissent leur vie au lieu de l'agir. Ce n'est pas simplement accueillir ce qui est, mais c'est opérer des fractures dans les déterminismes de tous ordres. C'est choisir d'affronter le mensonge, la lâcheté, la peur, la convoitise, la tristesse, la laideur, toutes ces réalités qui nous tirent vers le bas. Entrer en insurrection, c'est devenir veilleurs, c'est parler sur l'avenir toujours plus grand, toujours autre que nos petites attentes. Et l'avenir commence au-dedans, là où nous pouvons le plus immédiatement changer quelque chose !
Francine Carrillo, in Pour une spiritualité de l'insurrection.