Les choses anodines et triviales sont belles. Elles aussi.
Et pourtant, nous passons souvent à côté sans les voir, sans les remarquer.
Que de fois ne suis-je passée devant ce vestige de je ne sais quoi, parfois sans y prêter attention, parfois en me faisant la réflexion que cet objet bizarre détonnait dans le cadre de verdure dans lequel il se dresse.
Et l'autre jour, je suis tombée en admiration devant le soleil et les ombres qui jouaient avec les nuances de rouille et de mousse.
"Ce que tu appelles laideur,
n'est-ce pas ce que tu ne t'es jamais efforcé d'approcher,
une chose que tu n'as jamais désiré pénétrer au coeur ?
Si la laideur existe réellement, ce n'est qu'une écaille sur tes yeux et de la cire te bouchant les oreilles.
Mon ami, n'appelle rien laid, sinon la crainte d'une âme
face à ses propres souvenirs." écrit Khalil Gibran,
dans Le Jardin du Prophète.