Le talus est beau : tout reverdit.
Les lapins sont à la fête : ils retrouvent de l'herbe tendre.
Et là, au bord du chemin, un nouvel éclat de lumière.
Jaune soleil, jaune pissenlit.
Eclat de joie pour vous qui passez par ici.
B comme beauté...
Le talus est beau : tout reverdit.
Les lapins sont à la fête : ils retrouvent de l'herbe tendre.
Et là, au bord du chemin, un nouvel éclat de lumière.
Jaune soleil, jaune pissenlit.
Eclat de joie pour vous qui passez par ici.
Jaune lumière.
Eclat de vie.
"La vie élémentaire éclaire en gloire la vie profonde."
Christian Bobin
Les vrais amis sont comme les arbres
Ils tendent leurs bras
Ne plient pas
Ils grimpent vers la lumière
Ce qui les met en joie
Julos Beaucarne
Tandis que ma vie ne cesse d'emprunter des itinéraires saltimbanques
Je ne sais rien de moi
Excepté cette fièvre qui bourdonne dans ma tête
Et monte en moi comme une prière
Célébrant les saisons d'une pensée au regard fou
Pierre Schroven
S'efforcer de voir la vie en rose.
Au-delà des petits soucis,
des grains de sable,
de la goutte d'huile manquante.
Surtout quand on pense au Japon
où tant de cerisiers ne fleuriront pas cette année.
Caressés par les doux rayons du soleil,
ils meurent d'impatience
de se déployer, de se déplier.
Eclosion, renaissance.
Floraison !
Le printemps nous gâte !
Sortie de sa torpeur hivernale, la coccinelle profite pleinement du beau temps.
Elle va, elle vient.
Balade incessante, infatiguable. Balade gourmande aussi.
Contente de pouvoir dégourdir ses pattes après tant d'immobilité !
Histoire d'un petit bonheur.
Le ciel était bleu intense, la température à peine douce à l'abri du vent. Le calme régnait sur la campagne. Calme relatif pourtant. Le gazouillis des oiseaux et le bourdonnement des insectes remplissaient l'air printannier. Grande fanfare ! J'ai apprécié le concert de la nature qui s'éveille. Je me suis saoûlée au doux parfum exhalé par ces corolles immaculées. Il y a quelques jours, les branches étaient encore bien nues. Quelques heures de soleil ont suffi : l'arbre qui tremblait encore il y a peu dans la brume s'est transformé en paysage neigeux resplendissant sur le ciel azur. J'ai admiré la lumière qui s'amusait avec les branches. Je me suis amusée aussi. Plaisir de l'ouïe, plaisir de l'odorat, plaisir des yeux ! Un moment de communion avec la nature : un doux moment où le temps s'est arrêté, un pur moment de bonheur.
Je crois bien qu'en tout verger, l'on peut voir la demeure parfaite : un lieu dont l'ordonnance est souple, les murs poreux, la toiture légère ; une salle si bien agencée pour le mariage de l'ombre et de la lumière que tout mariage humain devrait s'y fêter, plutôt qu'en ces tombes que sont devenues tant d'églises.
Et ce verger-ci, mi-parti de vert et de blanc, c'est le blason des noces rustiques et des fêtes de printemps, une musique de chalumeaux et de petits tambours encore assourdis par un reste de brume.
Philippe Jaccottet, Cahier de verdure.
Le beau temps est revenu.
Les constructions reprennent.
Agitation dans les airs.