6 mai 2012
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Parfois, la pluie peut être poésie...
La poésie n'est pas faite que de mots, mais de la voix qui ne s'entend pas, sinon par cette inflexion inimitable, cette durée propre qui façonnent la parole autour du silence à l'intérieur, come le coeur vaste au centre du corps, l'enveloppe plus transparente que jamais.
Croire que le réel ne s'arrête pas à ce qu'il montre, croire qu'une lueur se lève au-delà des apparences immédiates, un jour qui ne se dévoile qu'en traversant les choses, en y ouvrant des chemins intérieurs : la poésie est aussi un acte de foi. Parce que la vie est mouvement, le sentiment de la présence naît de ce qui nous échappe. Toute la substance de l'éternel tient dans la fuite, l'impondérable, l'éphémère. Aussi la poésie commence-t-elle quand les mots défaillent pour ainsi dire, s'ouvrant comme des fruits mûrs, dégageant quelque chose entre matière et lumière, esprit né de la chair, chair de l'esprit ou chair traversée, parcourue d'une clarté d'âme, mais dans l'instant seul du poème, pour nous échapper aussitôt et se refermer sur des réalités plus étroites et plus durables.
Philippe Mac Leod, Sens et beauté.
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Ce qui m'inspire
1 mai 2012
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Chercher, d'une certaine manière, c'est déjà avoir trouvé.
On désire quelque chose que l'on connaît déjà, sinon d'où nous en viendrait l'idée ?
Nous avons tous connu des "moments étoilés" dans notre existence qui témoignent quelle que soit l'épaisseur de notre nuit que la lumière existe.
(...)
Chercher-trouver, c'est s'ouvrir davantage à Ce qui - depuis toujours - nous est donné.
Jean-Yves Leloup, L'assise et la marche.
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Ce qui m'inspire
30 avril 2012
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Ce n'est pas bien raisonnable, mais avoir le courage de quitter le temporel.
Faire confiance à sa nature originelle.
Tous les matins, l'oiseau chante, il babille avec le vent et la lumière.
J'ai besoin de ressaisir ce langage de simplicité première.
Garder l'esprit neuf et vaste de l'enfant
et tenir cette constance dans le temps.
Il est ouvert à tout - vide - prêt à accueillir.
Il y a une richesse intérieure qui se suffit à elle-même.
Fabienne Verdier
in Entretien avec Fabienne Verdier, Charles Juliet
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19 avril 2012
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Labour de printemps.
Diagonale d'espoir.
"L'Enfant est venu bouleverser la condition humaine avec le soc d'une parole vive, et ce nécessaire renversement est toujours d'actualité pour que l'humus de l'humanité porte du fruit."
Gabriel Ringlet, Et je serai pour vous un enfant laboureur
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Ce qui m'inspire
10 avril 2012
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Laisser entre nous la distance s'installer, se déposer, se déployer, doucement, comme un vaste repos, une grande respiration, comme le souffle de la mer au matin.
Surtout, s'abstenir de tout mouvement volontaire. Ne pas risquer un mot. Ne pas même remuer l'oeil, de peur de troubler le regard.
Cette distance, la laisser s'animer peu à peu, mais d'elle-même, sans rien ajouter de soi, la laisser s'emplir d'une présence nouvelle, autre, qui n'est pas celle de mon semblable, encore moins la mienne, mais le lien vivant, le lien invisible entre nos deux présences, le seul lien véritable, qui dans le même temps interdit toute confusion, tout amalgame, toute possession.
L'au-delà du désir. D'une incomparable tendresse qui n'exige rien pour elle. Quelque chose comme un infini, nous laissant entrevoir ce que pourrait être la clarté de l'amour.
Philippe Mac Leod, Sens et beauté.
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13 mars 2012
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Une échapée le long de "mon" étang, avec mon appareil photo.
La découverte d'un beau livre.
Un grand bol d'air.
Le chant des oiseaux quand le printemps se réveille.
Les Variations Goldberg de Bach interprétées par Zhu Xiao Mei.
Une séance de qi gong.
Une part de Scrabble entre amis (ils se reconnaîtront).
La douceur d'un rayon de soleil.
Un sourire échangé.
Une visite au musée.
Ce qui me fait du bien.
Et tant d'autres choses aussi.
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2 mars 2012
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Puisque l'éternité est notre espérance,
qu'elle soit aussi notre mémoire,
le point d'appui de chaque aujourd'hui.
Philippe Mac Leod, Sens et beauté
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1 mars 2012
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20:11
Nous ne sommes plus
simplement seuls
pliés sur nos colères
ou nos rancunes.
Mais reliés
à plus large
que nous :
un appel à être
un appel de l'être
qui est, qui était
et qui vient.
Survient alors
ce que nous n'avions pas
entendu
une passerelle jetée
vers une autre profondeur
vers un juste bonheur,
si nous osions
nous risquer
sur l'autre versant
de nos peurs.
C'est sur le sable du non-savoir
Dans l'absolue nudité du croire,
Que se tient la Présence
Qui délivre de l'errance.
Il suffirait d'un rien
pour goûter à cet éblouissement.
Francine Carillo, Vers l'inépuisable
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28 janvier 2012
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Restituer au monde la beauté et la profondeur du mystère,
dans son extrême fragilité,
son plus clair silence.
Nulle polémique,
nulle prétention à réformer quoi que ce soit ni qui que ce soit :
sauver, en ouvrant à la vie,
en exaltant ce qui mérite de l'être.
Sens et beauté, indissolublement liés.
Philippe Mac Leod, Sens et beauté
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21 janvier 2012
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Nous sommes au début de l'année. Tout est à reconquérir, à exiger, depuis les eaux du Verseau, jusqu'à l'abondance bleue et verte du solstice d'été ; tout est à créer, car les dernières baies de houx et les derniers fruits de l'églantier sont la proie des oiseaux ; tout est à obtenir, depuis la première pointe verte des perce-neige, jusqu'au mûrissement ultime des nèfles. Le monde, comme un lit vide et froid, attend toutes les conceptions et toutes les naissances. L'air, que vous le touchiez du front, des mains ou des lèvres, a une qualité de nouveauté complète. Ni semences voyageuses, ni pollens subtils, ni ailes invisibles. Rien que cet air qui s'apelle, en épaisseur, l'azur.
Marie Gevers, Plaisir des météores ou le Livre des douze mois
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