Drôle de titre pour un billet en hommage à quelqu'un qui vient de disparaître.
Et pourtant...
Au printemps, j'avais lu dans une revue un entretien avec Bernard Giraudeau, intitulé "Je pense que l'amour et la joie sont liés". Je vous en livre ici quelques phrases qui m'avaient marquée :
"Je pense que l'amour et la joie sont liés, et se retrouvent dans une intense présence dans l'instant. La joie profonde peut se confondre avec l'altruisme, mais ne peut se limiter à l'excitation d'une suite de joies superficielles. On ne peut être dans une authentique joie sans amour, me semble-t-il. J'ai appris à me poser et à écouter : mon chemin dans la maladie, la prière sans objet et la méditation m'ont ouvert à la joie profonde ; il s'agit là d'un rapport avec soi, avec les autres, avec l'univers et avec l'infini.
(...)
Ce que je dis à mes enfants, c'est d'être dans la disponibilité et la curiosité, mais surtout dans l'attention au maximum dans chaque instant. C'est aussi d'être suffisamment poreux aux autres. Et de continuer à s'émerveiller. Il suffit de regarder la nature très attentivement pour constater que ce qui se passe là est inouï. Le miracle de la vie est permanent. Grâce à l'attention dans l'instant, il faut et on peut se dire chaque jour que la vie est merveilleuse et incroyable : on ne peut qu'être humble et en état de joie devant cela."