
Même si le temps est à la grisaille,
regardez bien autour de vous.
Ouvrez les yeux.
Et vous trouverez des fleurs !
En voici déjà une,
souvenir des beaux jours d'été.
B comme beauté...
Pas étonnant, dit Dieu,
que notre histoire soit tissée de rendez-vous manqués!
Vous m’attendez dans la toute-puissance
et je vous espère dans la fragilité d’une naissance!
Vous me cherchez dans les étoiles du ciel
et je vous rencontre dans les visages qui peuplent la Terre!
Vous me rangez au vestiaire des idées reçues
et je viens à vous dans la fraîcheur de la grâce!
Vous me voulez comme une réponse
et je me tiens dans le bruissement de vos questions!
Vous m’espérez comme pain
et je creuse en vous la faim!
Vous me façonnez à votre image
et je vous surprends dans le dénuement d’un regard d’enfant!
Mais, dit Dieu, sous le pavé de vos errances,
un Avent de tendresse se prépare
où je vous attends comme la nuit attend le jour…
Ce n'est pas la lumière qui manque à notre regard.
C'est notre regard qui manque de lumière.
Gustave Thibon
"Ne vous imaginez pas que l'amour, pour être vrai, doive être extraordinaire.
Ce qui est essentiel pour nous, c'est de continuer à aimer.
Comment une lampe brille-t-elle, si ce n'est grâce à l'apport continuel de petites gouttes d'huile ?
Ces gouttes, ce sont les petites choses de la vie de tous les jours : la joie, la générosité, les petites paroles de bonté, l'humulité et la patience ; simplement aussi une pensée pour les autres, notre manière de faire silence, d'écouter, de regarder, de pardonner et d'agir.
Voilà les véritbles gouttes d'amour qui font brûler toute une vie d'une vive flamme.
Ne cherchez donc pas Jésus très loin. Il n'est pas là-bas. Il est aussi en vous.
Entretenez bien la lampe et vous le verrez."
Mère Térésa
Des paroles à faire nôtres en cet Avent qui commence. Pour que nos vies brûlent d'une vive flamme.
A vous qui passez par ici, je vous souhaite une bonne semaine et un bon Avent.
Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu'ils foulent est fait de la cendre de nos aïeux.
Pour qu'ils respectent la terre, dites à vos enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race.
Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère.
Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.
Chef indien Seattle
"Ce qui m'importe le plus ?
De travailler mon modèle
jusqu'à ce que je l'aie suffisamment en moi
pour improviser,
laisser courir ma main,
en parvenant à respecter la grandeur et le sacré
de toute chose vivante".
Ce sont les mots d'Henri Matisse.
J'ai laissé courir ma main,
puisant au fond de moi
les images de ces rochers des côtes bretonnes.
Je me souviens de ces heures de printemps
que j'ai passé à contempler
ces failles et ces entailles,
ces blocs de granit empilés
usés par les flots et les vents.
J'ai laissé courir ma main,
puisant dans ma mémoire
les multiples formes d'écorces d'arbres centenaires.
Failles et entailles,
infinitude de lignes,
s'élevant vers le ciel.
Face au mur,
entendre le silence des pierres.
Immobiles et impassibles.
Un mur apparemment sans histoire,
veilli par les ans et les vents.
Des pierres assemblées il y a bien longtemps
avec adresse et savoir-faire,
par un maçon besogneux.
Des pierres silencieuses.
Elles ont cependant vu passer devant elles
des milliers d'être humains,
au travail ou en promenade,
tantôt se hâtant, tantôt flânant,
souvent sans y prêter attention.
Entendre le silence des pierres,
imaginer tout ce dont elles ont été le témoin.
Samedi, temps à ne pas mettre un chien dehors.
Alors, direction cinéma.
Cela faisait pas mal de temps que je n'y étais plus allée.
Et je n'ai pas regretté ma sortie.
J'avais rendez-vous avec Séraphine !
Senlis. Début du 20e siècle. Séraphine Louis, humble femme de ménage, travaille au service d'un allemand.
Il s'avère qu'il s'agit de Wilhelm Uhde, le célèbre collectionneur, premier acheteur de Picasso, qui découvrit le douanier Rousseau.
Lors d'une soirée chez des notables, il remarque un petit tableau. Quelle ne fut pas sa stupéfaction d'apprendre que c'est Séraphine, cette misérable petite bonne femme qui est la risée de beaucoup, qui en est l'auteur...
Entre eux, s'installe une relation de connivence et de complicité.
Séraphine est aujourd'hui connue sous le nom de Séraphine de Senlis. Le musée Maillol de Paris expose plusieurs de ses toiles, dont celles qui figure ci-contre.
Etonnante personnalité, Séraphine.
Quelle ingéniosité pour fabriquer ses couleurs.
Quelle passion qui l'amène à peindre durant les nuits.
Quelle reconnaissance de la part de W. Uhde.
Quel tragique destin.
Alors s'il fait gris, si c'est un temps à ne pas mettre un chien dehors,
et que vous ne savez que faire, allez voir Séraphine.